Utilisateur:Carine ADJASSA/Brouillon

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En Janvier 2018, elle publie officiellement son roman intitulé "Evasion virtuelle". Déjà, à 20 ans, ses articles sont publiés dans la presse. Des carnets de notes aux journaux intimes en passant par les bouts de papier de poèmes. « L’écriture m’a choisie et j’ai répondu à son appel » déclare-t-elle .

Biographie

Née à Dakar au Sénégal, Nabou Fall a grandi en côte d’Ivoire. Elle est diplômée en Génie Informatique option systèmes et réseaux de communication de l`Ecole Supérieur de Génie Informatique de Paris, Nabou Fall est aussi titulaire d`un master en finance et organisation des entreprises de l`ISG Paris ainsi qu’un certificat en leadership féminin de Harvard Business School. Nabou Fall est Directrice Générale de Vizeo depuis 2007. Vizeo une agence qui accompagne de grandes entreprises dans leur stratégie de communication et de relations publiques en Afrique et qui compte parmi ses clients First Bank Nigeria, Western Union, UBA où CANAL + entre autres . Au début de sa carrière elle a été membre du comité de direction - en tant que Directeur Marketing et Commercial, Directeur Général Adjoint et Directeur Général- de plusieurs compagnies de télécommunications pendant une quinzaine d`année notamment MTN en Cote d’Ivoire et en République du Congo ainsi que 2XTCOM filiale de Vodacom en RDC. Nabou Fall est une oratrice de talent et a participé au Tedx Grand Bassam et au Tedx Bamako. Coach exécutive et de développement personnel certifié, elle est invité régulièrement à intervenir et former sur des sujets tels que l`entreprenariat des jeunes et des femmes ainsi que le leadership, le marketing, la communication et l’innovation. En 2018 et 2019 elle a formé près de 1000 personnes en Côte- d’Ivoire, au Mali, au Gabon, au Bénin, au Burkina, au Niger,… dans le cadre de l’association Wimnet dont l’objectif est de contribuer au renforcement des capacités en Marketing et entreprenariat des jeunes et des femmes entrepreneurs. Au Mali, Nabou Fall enseigne l’entreprenariat et le Marketing à l’Ispric Bamako aux classes de licences et Masters et est membre du jury/mentor du Marathon du Sahel. Elle est aussi un auteur publié qui collabore avec de nombreux magazine et journaux panafricains du fait de son engagement à l’amélioration de la condition des jeunes et des femmes Africaines . Mentor et membre d’honneur de l’association Actives en Côte-d’Ivoire, Elle est aussi depuis Septembre 2018 la Présidente du Women Investment Club en Côte-d’Ivoire, ainsi que la cofondatrice d’un incubateur dédié aux jeunes et aux femmes entrepreneurs .

Vie privée

De Safy SOW, sa mère, l’épouse du Général Jean-Marie Michel MOKOKO emprisonné à Brazzaville à vingt ans de prison pour "atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat". Et de Souleymane FALL son père, professeur de Mathématiques. D’ailleurs l’Institut de mathématiques appliquées de l’Université Cheik Anta Diop de Dakar porte son nom. Il mourra quatre ans après la naissance de sa fille. "Cette perte a partiellement forgé ma personnalité. J’ai ressenti cela comme une injustice qui m’était faite. Et n’ayant ni frère, ni sœur, je me suis sentie très seule et abandonnée par mon père", avoue-t-elle. Malade, elle subira de nombreuses interventions chirurgicales jusqu’à l’âge de dix ans. Cette fragile santé oblige sa mère à s’envoler avec elle vers la France .

Parcours et Carrière

« “Ton travail est ton premier mari“ la répétait sa mère, veuve à vingt-et-un ans avec un enfant à charge. Cette phrase a bercé son enfance, impulsé ses rêves et porté ses objectifs professionnels. » D’autant que très tôt, la vie fera en sorte d’inculquer à Nabou un tempérament apte à faire face à toute épreuve. Elle mise tout sur les études et réussit. « Dans les années 90, où les diplômes avaient encore une grande valeur. elle obteint avec fierté son diplôme d’ingénieur en informatique à 23 ans. Elle étais intriguée par tout ce qui touchait à la technologie et aux mutations constantes dans ce secteur. Mais le destin, ou plutôt les opportunités, ont prévu d’autres plans pour elle. » Après un master en management, la rencontre avec un entrepreneur “audacieux” lui permet de découvrir sa vocation, l’entreprenariat. « A l’époque, une nouvelle technologie arrivait en Afrique : le GSM. Elle rejoint l’équipe d’un opérateur naissant en Côte d’Ivoire et elle effectue une grande partie de sa carrière, quinze ans, dans le secteur des télécommunications dans différents pays d’Afrique. Même si elle ne travaillais pas au département informatique mais au marketing. Elle apprend en autodidacte, en lisant beaucoup et en se rapprochant d’experts. Quand l’opportunité s’est présentée, elle s'est lancée, en 2007, dans la création d’une agence de communication en République Démocratique du Congo (RDC). Avec son expertise, et son parcours, le secteur de la communication s’est naturellement imposé à elle. Et depuis lors, elle chemine dans ce secteur . »

Un master en « Business in Africa »

Le sourire généreux, grande et éloquente, avenante, Nabou est une communicante née. Très vite, l’expérience acquise, elle créé sa propre entreprise… et connaît alors les déboires inhérents à tout entrepreneur. Les aléas de l’entreprenariat féminin notamment. « Je peux me vanter aujourd’hui d’avoir décrocher un MBA en « Master in Business in Africa » ! » déclare t-elle. Ironise Nabou qui ne manque ni d’humour ni d’entrain. Ces qualités participent aussi à sa réussite. « Entreprendre en RDC l’a obligée à l’adapter. elle a appris la résilience, la constance et la persévérance. Être une femme dans ce milieu signifie être toujours taxée de garçon manqué dès qu’on émet une opinion, être prise pour une chasseuse d’hommes quand on effectue des prospections dans l’espoir d’arracher un contrat… Mais, au-delà du sexisme, les principales difficultés résident dans l’accès aux financements et la fiscalité souvent lourde et complexe qui constitue un frein. Être entrepreneur nécessite de travailler mieux et plus dur pour la satisfaction du client et la pérennisation la relation commerciale. Et surtout, elle s'est sentie seule pendant longtemps face à ces difficultés. Les défis sont réels, mais avec de l’audace, du travail, de la constance et de la perspicacité on avance sûrement, même si c’est lentement. » Nabou a également appris, au fil de temps et des épreuves, que l’une des réponses à ces défis se trouve en allant chercher du soutien au sein des réseaux. « Partager les informations avec nos consœurs, se fédérer en réseaux, investir dans des formations et prendre soin de soi. Pendant les premières années de sa société, elle travaillait sans répit. A la longue, cela devient épuisant, lourd émotionnellement et physiquement. Les réseaux se créent mais ils doivent être entretenus et surtout nous servir de relais et de tremplin, créer des opportunités, bénéficier de soutien, de conseils et d’écoute .

« La femme africaine d’aujourd’hui et de demain assume son héritage tout en s’inscrivant dans la modernité. »

Mais son histoire est loin de s’arrêter là. Au contraire, Nabou continue de l’écrire… et l’a fait partager. A défaut d’avoir décrocher le prix Nobel de littérature, elle est aujourd’hui auteure. « J’écris depuis que je sais écrire ». L’écriture incarne son moyen d’expression. Devenir officiellement écrivain fait partie du processus. Elle a pas envie de se cantonner à des sphères ou de voir son parcours comme linéaire. » C’est ainsi qu’elle a publié, Évasion Virtuelle, en janvier 2018. Un roman qui loue la bravoure des femmes et évoque un parcours où les brisures de la vie se transforment en espoir, et les rêves oubliés en projets de vie. Fière de son identité africaine et engagée pour son continent, Nabou Fall use également de sa plume, dans un blog et un magazine en ligne, pour défendre la condition de la femme africaine.

Qu’elle invite à s’assumer ! « L’Afrique existe déjà dans le présent, elle s’exprime au travers des créateurs d’art, dans le domaine de la culture, l’entrepreneuriat et bien d’autres acteurs en mouvement. Pour y trouver sa place, il faut être à l’écoute de l’air du temps, sans oublier ses racines, son vécu, son histoire. Il faut s’ouvrir à nos traditions trop longtemps ignorées. Nous avons longtemps négligé notre potentiel en nous tournant toujours vers l’Occident. Personne ne viendra nous sauver. Nous avons la responsabilité de transformer notre continent en étant des modèles d’accomplissement et de réussite pour les générations à suivre. Cela implique des bonnes pratiques de gouvernance, le respect d’une éthique, une intégrité et surtout rester positives. » Et d’assurer : « La femme africaine d’aujourd’hui et de demain assume son héritage tout en s’inscrivant dans la modernité. »

Intervenante de choc et de charme de la VIème édition du Forum Afrique Développement qui se tenait les 14 et 15 mars à Casablanca, Nabou Fall, y aura dignement représenté les « wonderwomen ». Ces femmes africaines qui entreprennent et révolutionnent, à force de conviction, passion et sacrifices parfois, le continent. A la tête de CEO de Vizeo agency, Business woman, blogueuse, philanthrope, et depuis peu écrivain, cette Sénégalaise sans frontière confie dans un livre son quotidien de « wonderwoman » … Celui de nombre de femmes entrepreneures sur le continent. Parcours.